Pourquoi nous espérons encore la réapparition d’espèces éteintes - ( FR4NC3 )

Cet été, le naturaliste australien John Young a convoqué les médias pour annoncer quelque chose qu’ils avaient du mal à croire: il avait trouvé des perruches nocturnes! Des perruches nocturnes!

Une combinaison de mots si évocateurs en Australie que la plupart des journalistes se mirent à saliver: les perruches de nuit forment une espèce présentée comme éteinte par de nombreux experts. Si ces curieux petits oiseaux ont été occasionnellement signalés dans le centre aride de l’Australie, voilà des décennies qu’aucun spécimen vivant n’a été capturé ou photographié. John Young venait donc de changer la donne –s’il disait la vérité.

Les journalistes avaient de bonnes raisons de se montrer sceptiques. Young ne montrait ni ne faisait entendre les images et les sons de cette espèce mystérieuse qu’il disait avoir enregistrés. Il ne révélait pas davantage l’endroit où il les avait aperçues de peur, disait-il, qu’elles ne soient menacées par une nuée de passionnés d’ornithologie et de journalistes.

Ce qui était encore plus gênant, c’est que de nombreuses personnes se souvenaient qu’en 2006, Young avait bidonné la découverte d’une nouvelle espèce de perruches australiennes, un oiseau qu’il avait baptisé le psitacule à front bleu. Il avait montré des photos, annoncé l’écriture d’articles scientifiques et une fois encore, noblement décidé de ne pas divulguer le lieu où se trouvaient ces oiseaux pour les protéger.

Mais les découvertes de Young furent bientôt dénoncées comme une supercherie. Un expert en photographie de Melbourne démontra que les photos de ces perruches étaient des images manipulées d’autres espèces. Young fut ensuite incapable de produire la moindre preuve permettant d’étayer sa découverte et regagna discrètement sa cambrousse.

Il peut être difficile de savoir si une espèce est vraiment éteinte. Après tout, nous continuons de découvrir des espèces dont nous ignorions tout simplement (…) Lire la suite sur Slate.fr



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